Jean-Blaise Loos aurait tout à fait pu briguer un nouveau mandat de maire. Physiquement, l’homme est encore en forme et son âge, 62 ans, laissait entrevoir la possibilité d’un bail supplémentaire. « C’est vrai, mais j’ai 31 ans de vie municipale derrière moi dont 19 de maire. Je crois que c’est le moment de passer à autre chose. C’est une fonction qui demande beaucoup d’énergie, qui use, peut-être encore plus dans les petites communes où les gens qui sont concernés par vos décisions, contrairement aux grandes villes, vous les croisez tous les jours. »
« Un renouvellement fera du bien »
Sa décision, le maire l’a annoncée à son conseil municipal il y a trois semaines environ. Ce soir-là, le tour de table effectué a révélé que cinq des onze élus s’arrêteraient. « Un renouvellement fera du bien, estime Jean-Blaise Loos. Et puis la démocratie, c’est aussi laisser le soin à d’autres de s’exprimer. Nul n’est irremplaçable, et comme la nature a horreur du vide… » Une manière de dire qu’il ne s’inquiète pas pour sa succession. « Je suis persuadé que les six qui restent monteront une liste. En tout cas, je les laisse faire. »
Entré au conseil municipal en 1989, Jean-Blaise Loos est élu maire en 2001 après le départ du maire sortant et de son adjoint. « Nous n’étions que trois à repartir au sein du conseil municipal », se souvient-il. Un nouveau cycle débutait alors, de même qu’un nouveau cycle débutera à l’issue des élections des 15 et 22 mars prochains.
« On a réussi à conserver une belle dynamique dans le village »
De ce cycle qu’il a incarné, Jean-Blaise Loos gardera « plus de bons souvenirs que de mauvais. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est d’avoir réussi à conserver une belle dynamique dans le village, associative comme au niveau des entreprises. Je pense aussi laisser la commune et le patrimoine en bon état. Le reste, c’est le boulot du maire même si ça n’est pas facile tous les jours, il y a des moments où on en prend pour son grade. »
Au niveau intercommunal, « on a fait de très belles choses pour les habitants du territoire, estime le maire de Boesenbiesen. Mais si je devais donner une appréciation, je dirais '' peut mieux faire'', notamment en termes de management politique. »
À l’issue de son mandat, Jean-Blaise Loos ne disparaîtra pas pour autant : « Je reste au sein de l’ACSL, qui gère la salle. » Mais il va pouvoir consacrer son temps aux magasins de chaussures qu’il continue à exploiter à Marckolsheim et Wittisheim et à sa famille. « C’est grâce à elle que j’ai pu concilier les deux », souffle-t-il, reconnaissant.